cannabis quel effet

Dérivé du chanvre, le cannabis est une drogue qui peut être fumée ou consommée. Ce qui provoque un léger sentiment d’euphorie ainsi qu’une altération du jugement et un allongement du temps de réaction. Bien que l’usage récréatif du cannabis soit illégal dans certaines régions du monde et en France notamment, la plante semble avoir un certain potentiel pour un usage médical. Il peut servir comme palliatif au glaucome, à la perte d’appétit et à l’émaciation liée au cancer, au SIDA et d’autres maladies.

Les bienfaits du cannabis

Longtemps vu d’un mauvais œil, le cannabis devient au fil des années et des recherches scientifiques, une drogue hautement appréciée dans le milieu médical. Les bienfaits du cannabis restent variés. Il est apprécié pour ses effets apaisants contre la douleur, dans le traitement des troubles neurologiques, ainsi que son effet relaxant. Ce qui permet d’éliminer l’insomnie chez plusieurs patients.

Les effets secondaires négatifs

Le cannabis n’apporte pas que bienfaits à l’organisme. Étant une drogue, il peut avoir des effets hallucinogènes et être fortement addictif.

Les effets secondaires négatifs du cannabis vont des troubles respiratoires aux troubles mentaux, en passant par des problèmes de fertilité. Il peut aussi augmenter le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.

Le THC, principal actif du cannabis

Le THC, ou tétrahydrocannabinol est la substance chimique responsable de la plupart des effets psychologiques du cannabis. Son principal métabolite 11-hydroxy ou 11-oh-thc agit de la même manière que les cannabinoïdes produits naturellement par l’organisme. Ces récepteurs sont associés à la pensée, la mémoire, le plaisir, la coordination et la perception du temps. Le THC est à la base des pertes de mémoire passagères qu’on remarque chez des consommateurs de cannabis. Il peut entraver la circulation du sang vers le cerveau.

Un autre composé présent dans la plante du cannabis est le cannabidiol ou CBD. Il est moins addictif et reste présent en forte teneur dans le cannabis à usages médical et commercial. La raison est qu’il est non psychoactif et qu’il bloque l’effet « high » lié au THC. Voilà pourquoi l’huile CBD peut être utilisée comme médicament dans le traitement des effets secondaires du cancer. De même, consommer du haschisch à dose raisonnable peut aussi protéger le foie contre les effets dévastateurs de l’alcool.

Autre molécule importante dans le cannabis, le cannabinol ou CBN dont la concentration augmente au fur et à mesure de l’exposition à l’air et à la lumière du cannabis.

Consommation du cannabis, quels risques ?

Une consommation régulière du cannabis, s’il n’est pas pour un usage médical présente beaucoup de risques. Premier organe exposé, le poumon.

Comme avec la cigarette, en fumant du cannabis, les poumons peuvent s’irriter et causer des toux sèches. À terme, cela peut entraîner un cancer du poumon chez l’usager de cette drogue. Sur le plan mental, le cannabis expose à un état de schizophrénie et de psychose.

Les risques accroissent chez les usagers de jeune âge. La première conséquence est la dépendance qui conduit à l’altération des capacités de concentration, de compréhension, de mémorisation et de prise de décision chez le jeune.

Après l’alcool, le cannabis est la deuxième substance qui augmente le risque d’accident sur la route. Il existe également un lien entre la consommation de cannabis et la santé du cœur. Il peut entraîner un arrêt cardiaque et même un cancer du testicule.

Des études sur l’effet du cannabis sur la fertilité des usagers

En 2019, le résultat d’une enquête publiée dans le BC Medical Journal suggère que le cannabis a un impact sur certains processus centraux de la reproduction. Les enquêtes avec un grand nombre de populations ne prouvent pas encore un retard de grossesse ou une augmentation constante des complications périnatales. Cependant, il semble raisonnable d’éviter le cannabis lors de la tentative de conception chez la femme.

D’après les études, les consommatrices modérées ou fortes de cannabis semblent plus susceptibles de présenter une infertilité liée à des troubles au niveau de l’ovule. Des scientifiques ont suivi un échantillon de 1125 couples de 2013 à 2017 pour évaluer leur taux de fertilité en lien avec la consommation de cannabis. Les auteurs ont conclu que la consommation de cannabis, quelle que soit sa fréquence, ne prolonge pas le temps avant la grossesse.

Des recherches du scientifique Minguez-Alarcon ont montré que les consommateurs de cannabis avaient des concentrations de sperme significativement plus élevées. Conclusion, le cannabis n’affecte pas le niveau de testostérone chez l’homme ou sa santé reproductive.